6 Août 2022
Pour la 15e édition de documenta à Cassel, la presse s'est hélas focalisée sur une fresque en partie antisémite, vite retirée et a oublié de rendre hommage aux expressions artistiques qui rendent compte des luttes des peuples opprimés du monde entier.
Parmi ces peuples, le peuple palestinien, qui garde, sous les bombes, une expression artistique pacifique. Mohammad Al-Hawajri est né au camp de réfugiés de Bureij dans la bande de Gaza en 1976. Il fait des séjours à Paris et à Amman.
Sa source d’inspiration est son quotidien à Gaza « Les circonstances dans lesquelles je vis ont été transformées en œuvres d'art modernes typiques, elles sont inspirées de sujets nombreux. ».
Si les guerres, la pandémie et l’oppression peuvent être un frein à la création artistique d’un point de vue matériel, il n’en est rien pour Mohamed Al-Hawajri, qui fait de chaque souffrance, chaque difficulté, l’occasion de s’exprimer à travers ses œuvres :
« Mes œuvres sont des allusions aux circonstances dans lesquelles je vis, ou à des incidents particuliers vécus par les habitants de Gaza compte tenu de leurs conditions politiques, économiques et sociales au quotidien. Ces changements se reflètent dans mes œuvres. »
Parmi ses toiles, "Above the city" détourne un célèbre tableau de Marc Chagall, le couple qui s'envole pour fuir le ghetto de Vitebsk devient ici un couple qui tente par l'imagination de s'envoler au dessus d'un mur qui cloisonne la Palestine. On peut pacifiquement critiquer la politique d'Israël sans tomber dans l'antisémitisme.